Célébration du Centenaire 14/18 à Haux

Sous la responsabilité de Mme Le Maire de Haux, Edith Vannson, a eu lieu la cérémonie du 11 novembre 2014. Cérémonie émouvante et fraternelle en accord et en partenariat avec les Camarades de combat section de Créon, la Sauve, Haux, les portes drapeaux,  le Cadet Quentin des Camarades de Combat et que la Madelon Sarah Marie ont fait le déplacement pour rendre hommage aux Poilus de la grande guerre 14/18.

Le déroulement de la cérémonie :

Célébration du Centenaire 14/18

  • Le maître de cérémonie Jean Cougnaud ordonna la montée des couleurs par notre camarade Gilles Morin
  • Dépôt de gerbe du conseil municipal et de la gerbe des Anciens Combattants
  • La médaille de la croix du Combattant fut remise au récipiendaire Claude Grangier pour service rendu à la Nation, par Mme le Maire. Cet instant fut solennel avec un protocole officiel
  • Lecture de l’appel aux morts par Mme Camille Vignaud Conseillère municipale et M. Roger Godffroy Adjoint au maire,
  • La minute de silence a été un moment de recueillement et de respect, pour nous rappeler les sacrifices de nos aînés pour notre liberté et faire que la mémoire ne s’efface pas
  • La Marseillaise, chantée par toutes les personnes présentes (grand moment d’émotion), nous a fait vibrer pendant quelques minutes
  • Le message de l’UFAC fut lu par le Cadet Quentin
  • Le message du Ministre délégué aux anciens combattants a été lu par M. Gilles Morin ancien combattant
  • Plusieurs lettres de poilus furent lues par Mme Claire Heuzé, de la Bibliomédia de Haux
  • Mme le Maire nous a  fait partager un émouvant discours. Un grand moment d’humanité et une pensée forte aux acteurs de cette guerre. Un discours vibrant, peut être des choses difficiles à dire encore aujourd’hui car beaucoup de familles ont été touchées par la perte de leurs proches

La cérémonie a été clôturée par les remerciements de Mme le Maire et une invitation au vin d’honneur dans la salle du Conseil municipal,  vin d’honneur remarquable, avec une table bien garnie, un service paré des trois couleurs, des agapes de toutes sortes et des vins sélectionnés, bien sûr, dans la région.

Mme le Maire peut être fière de la réussite de la cérémonie du 11 novembre 2014 à Haux, on pourra se souvenir que ce 11 novembre ne fut pas comme d’habitude !

Mme le Maire pourra compter à l’avenir sur la participation des camarades de combat sections de Créon, la Sauve, Haux et de leurs drapeaux.

Texte de Jean Cougnaud
Camarades de combat

Les mousquetaires, Jean Cougnaud, Gilles Morin, Jean Pierre Guignan

 

Discours de Madame le Maire, Edith Vannson

Souvenons-nous…..

poilus

…de ce 11 novembre 1918 où était enfin signée l’Armistice, la fin des combats, la paix.

N’oublions jamais. Laissez-moi vous lire, le récit que fera Eugène Dabit, poète d’un temps qui le conduisit dans cet enfer au lieu de vivre pleinement une jeunesse comme tant d’autres… jamais, dans toute son œuvre, il n’oubliera… Voilà ce qu’il nous laisse à peine de retour du Chemin des Dames :

J’ai été soldat à dix-huit ans
Quelle misère
De faire la guerre
Quand on est un enfant.

De vivre dans un trou
Contre terre
Poursuivi comme un fou
Par la guerre. 

J’usais mon coeur
Aux carrefours crucifiés
Oh mourir dans la plaine
Au soir d’une sale journée.

J’ai connu des cris,
La haine
Des souffrances longues comme une semaine.
La faim, le froid, l’ennui.

Trois années ivres de démence
Plus lourdes à porter qu’un crime
Ma jeunesse est morte en France
Un jour de désespérance.

Tous mes amis ont péri
L’un après l’autre
En quelque lieu maudit
Est notre amour enseveli.

Défunt Lequel le parisien,
Masse et Guillaumin d’Amiens,
Pignatel dit le marseillais
Tous endormis à jamais.

On les a jetés dans un trou
N’importe où
D’en parler mon coeur saigne
Ah que la mort est cruelle

Mon Dieu était-ce la peine
De tant souffrir.
Las je reviens humble et nu
Comme un inconnu,

Sans joie sans honneur
Avec ma douleur
Les yeux brûlés
D’avoir trop pleuré

Pour mes frères malheureux
A ceux qui sont aux cieux
Contre la guerre
A ma mère

Adieu

 

N’oublions pas les jeunes de HAUX, de Gironde, de France et d’ailleurs qui ne sont jamais revenus.

Qu’ils soient aujourd’hui, en ce jour, remerciés de nous avoir offert de vivre en paix, dans nos familles, notre village, notre pays et dans cette belle Europe unie par le respect des droits humains.

 

Centenaire 1914 1918

Rappels sur la Grande Guerre

L’armistice de 1918, signée le 11 novembre 1918 à 5 h 15, marque la fin des combats de la Première Guerre mondiale (1914-1918), la victoire des Alliés et la défaite totale de l’Allemagne, mais il ne s’agit pas d’une capitulation au sens propre.

Le cessez-le-feu est effectif à onze heures, entraînant dans l’ensemble de la France des volées de cloches et des sonneries de clairons annonçant la fin d’une guerre qui a fait plus de 8 millions de morts, d’invalides et de mutilés. Les généraux allemands et alliés se réunissent dans un wagon-restaurant aménagé provenant du train d’État-Major du maréchal Foch, dans la clairière de Rethondes, en forêt de Compiègne.

Pertes humaines

Les pertes humaines de la Première Guerre mondiale s’élèvent à environ 18,6 millions de morts. Ce nombre inclut 9,7 millions de morts pour les militaires et 8,9 millions pour les civils. Les Alliés de la Première Guerre mondiale comme les Empires centraux perdent plus de 9 millions de vies.

Qui était Eugène DABIT

Eugène Dabit est un écrivain français né le 21 septembre 1898 à Mers-les-Bains et mort le 21 août 1936 à Sébastopol.

Il a fait partie du groupe de la littérature prolétarienne et a eu un très grand succès pour son roman L’Hôtel du Nord (dont sera tiré le film éponyme), qui fut couronné du Prix du roman populiste et porté à l’écran en 1938 par Marcel Carné, avec les acteurs Arletty et Louis Jouvet. Il a entretenu une très intéressante correspondance avec Roger Martin du Gard.

Trop jeune pour le service militaire, il n’attendit pas d’être incorporé dans sa classe 1918 mais prit les devants pour entrer, en décembre 1916, dans l’artillerie lourde. Il connut alors un moment de dépression, simulant la folie puis, profitant d’une permission, s’échappa pour rejoindre Paris où il fit une tentative de suicide, se blessant une jambe sans gravité, dans le métro.

Remis de ses blessures, il réintégra l’artillerie lourde, et fut envoyé en opérations dans la région de Reims, dans le tragique secteur du Chemin des Dames.

Sa blessure parisienne le fait muter comme radio-télégraphiste de l’armée, réparant parfois les lignes sous les bombardements.

Après la fin de la guerre, il vécut avec les troupes d’occupation en Allemagne puis revint à Paris travailler comme secrétaire-dessinateur au Service de Cartographie de l’Armée.

Il fut démobilisé en 1919.

Ses oeuvres :

Petit Louis (Gallimard, 1930)
L’Hôtel du Nord (Robert Denoël, 1929)
Yvonne (1929 – inédit, Bernard Pascuito, 2008)
La zone verte (Gallimard, 1935, rééd. 2009)
Les maîtres de la peinture espagnole (Gallimard, 1937)
Au Pont Tournant (Union Bibliophile de France, 1946)
Le mal de vivre (avec Étrangères)(1937, Gallimard, 1939)
Train de vies (Gallimard, 1936)
Faubourgs de Paris (Gallimard, 1933)
Un mort tout neuf (Gallimard, 1934)
L’île (Gallimard, 1934)
Villa Oasis ou Les faux bourgeois (Gallimard, 1932)
Ville lumière (Le Dilettante, 1987)
Journal intime (1926-1938) (Gallimard, 1939 rééd. 1989)
L’aventude de Pierre Sermondade suivi de Une heure avec Eugène Dabit, (Finitude, 2009).