Ce 11 novembre, nous étions nombreux à nous souvenir de ceux et celles qui ont combattu pour que notre pays reste libre.
Je tiens, au nom de la commune, à vous remercier tous pour votre présence et plus particulièrement, Mrs Godfroy et Pion ( portes-drapeaux), Annie pour la fabrication de la gerbe fleurie, Josiane, Evelyne, Cécile et Huguette pour la préparation du verre de l’amitié, tous les enfants et leurs enseignants ainsi que Bernard pour l’interprétation du Canon de la Paix.
Nathalie AUBIN, Maire

 

Discours de commémoration

Le 11 novembre 1915, il y a cent ans, la France, l’Europe et une partie du monde sont engagées depuis près de quinze mois dans ce qui allait devenir la Première Guerre mondiale.

Pour la France un simple chiffre : 1 million et demi de victimes dont la très grande majorité avait entre 18 et 27 ans. A l’échelle mondiale, cette guerre anéantira 10 millions de personnes. Des morts, des veuves, des orphelins, des invalides, des malades, des «gueules cassées », que de souffrances dans les corps, dans la chair et dans les esprits.

Au cours de l’année 1916, la France va connaître deux batailles qui marqueront à jamais ses paysages et les familles de millions de soldats :

– à Verdun où sont tombés des combattants français venus de métropole, d’Outre-mer et des anciennes colonies, le chiffre des pertes françaises et allemandes s’élève à 700 000 ;
– dans la Somme où les pertes atteignent le million d’êtres humains, des Africains du Sud, des Australiens, des Britanniques, des Canadiens, des Irlandais et des Néo-Zélandais se battent aux côtés des soldats de notre armée.

Je me dois d’évoquer aussi ceux que l’on appelle les « fusillés pour l’exemple » :

1 800 condamnations à mort furent prononcées par la France contre des français, 926 hommes furent fusillés, auxquels il faut ajouter les morts par exécution sommaire. L’essentiel des exécutions va avoir lieu au début de la guerre alors que les soldats sont déjà confrontés à l’incurie, aux conditions déplorables de survie dans les tranchées et à l’absence de permissions pendant que d’autres se construisent des fortunes grâce à l’industrie militaire.

Aujourd’hui, nous voyons bien que la connaissance de ces faits de guerre ne suffit pas à les faire disparaître. Des conflits se font jour aux quatre coins de la planète. Une nouvelle course aux armements pousse les dépenses militaires mondiales à un niveau jamais atteint : 1 800 milliards de dollars en 2014 ! La guerre, hélas, enrichit certains !

La guerre se nourrit du terreau du sous-développement, des injustices sociales, des stratégies de domination.

La paix, elle, est un combat citoyen de tous les instants. Personne, aucun pays, ne peut s’exonérer de cette impérieuse nécessité.

La Paix se construit en luttant contre les inégalités, les injustices, la peur de l’autre, en partageant les ressources de notre planète, en défendant la laïcité – condition indissociable du bien vivre ensemble.

La Paix, c’est le respect des indépendances, la maîtrise des choix nationaux, la coopération et les solidarités nécessaires face aux défis mondiaux.

Ensemble, donnons nous les moyens de construire cette Paix pour que la liste des noms gravés sur tous les monuments aux morts ne s’allonge pas, et que plus jamais nous ne soyons meurtris comme nous le sommes aujourd’hui.

Je vous remercie
Nathalie Aubin, Maire

Le Canon de la Paix

Les enfants de l’école chantent le Canon de la Paix sur un texte d’Edmond Rostand (1868-1918) :

Écoutez, le temps viendra
Les hommes un jour sauront la vérité
Le lion s’étendra près de l’agneau
Et nous fondrons les piques pour des faux
Et les sabres pour des Herses
La paix sera notre combat
Faites que ce temps vienne