Commémoration de l’Armistice du 11 novembre 1918

Mesdames et Messieurs, les enfants,

Au nom de notre commune de Haux je vous remercie de votre présence en ce jour de commémoration de l’armistice de 1918. Ce jour où, nous pensons à tous ceux qui ont perdu la vie lors de conflits armés dans lesquels s’était engagée la France.

Lecture par Claire Heuzé (bibliothécaire municipale) d’échange de courriers entre un soldat natif de Langoiran et sa famille

Message du Président de la République : messageprestrep20181111.pdf (1043 téléchargements )

Je voudrai, pour ma part évoquer à nouveau ceux que l’on appelle les « fusillés pour l’exemple » :
1 800 condamnations à mort furent prononcées par la France contre des français, 926 hommes furent fusillés, auxquels il faut ajouter les morts par exécution sommaire. L’essentiel des exécutions va avoir lieu au début de la guerre alors que les soldats sont déjà confrontés à l’incurie, aux conditions déplorables de survie dans les tranchées et à l’absence de permissions pendant que d’autres se construisent des fortunes grâce à l’industrie militaire. Notre commune, sous la présidence de Mme Vannson avait voté une motion pour la réhabilitation de ces soldats, en 2017 nous avons également décidé d’une subvention exceptionnelle pour la réalisation d’un monument national à leur mémoire.

« On croit mourir pour la patrie, on meurt pour les industriels » disait Anatole France

La vigilance évoquée par le président de la république ne suffit pas. La paix c’est un combat citoyen que chacun de nous doit mener à chaque instant et sans relâche.

Nous devons, sans cesse lutter contre les inégalités, les injustices, être solidaires face à ceux qui veulent nous diviser pour mieux régner et s’accaparer la majorité des richesses ; il nous faut partager les ressources de notre planète et enfin toujours expliquer et défendre la laïcité – condition indissociable du bien vivre ensemble et de la paix.

Je terminerai par une phrase de Paul Valery : « la guerre, un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas ».

Vive la République ! Vive la sociale ! Vive la France !

L’an dernier je vous disais qu’un nom manquait sur notre monument. Gravé uniquement à l’église, c’est celui de Jean Foucaud. La transcription de son décès est enregistrée sur les états civils de Haux.  Il est porté disparu à l’âge de 22 ans, le 28 aout 1914 dans les Marais de Gond, théâtre des plus sanglants combats lors de la bataille de la Marne. Son corps ne fut jamais retrouvé. Il faudra attendre le 7 juillet 1921 pour qu’un « tribunal après en avoir délibéré déclare constant le décès du soldat Jean Foucaud ». Sept années après ! La guerre est finie depuis longtemps et le monument aux morts aussi.
En ce centenaire de l’armistice, la commune se devait d’inscrire son nom.

Ces informations précieuses sont issues de l’ouvrage publié par la société archéologique et historique du Créonnais, intitulé « les monuments aux morts de la Grande Guerre dans le Créonnais » et auquel a contribué Antoine Caillard, Hauxois de cœur et passionné d’histoire. Vous le trouverez dans notre Bibliomédia.

Nous allons maintenant entendre les noms de tous les Hauxois morts à la guerre en commençant par celui de Jean Foucaud. Minute de silence

Pour terminer, les écoliers chantent la Marseillaise de la Paix

Merci à tous et toutes pour votre participation

pour la commune de Haux
Nathalie Aubin, Maire